Mon bel oranger
Ce roman fait partie des quelques livres qui ont grandi avec vous, sans que vous les lisiez jamais. Ils se trouvaient chez vos parents, plus précisément dans la bibliothèque de votre grande soeur. Celle-ci a étudié Mon bel oranger au collège, ce qui ne fait pas forcément du livre de José Mauro DE VASCONCELOS un incontournable à vos yeux remplis d'a priori.
Et pourtant... et pourtant, comme d'autres (Sa Majesté des Mouches, Un sac de billes, Mon ami Frédéric...), Mon bel oranger vous appelle mystérieusement à le lire, un jour...
Depuis quelques jours, je peux enfin dire que j'ai lu Mon bel oranger, et je l'ai trouvé tout simplement superbe ! Est-ce parce que lui et moi, nous nous étions tant attendus, tant jaugés de loin avant de nous rencontrer pour de bon ? Je ne sais pas. Toujours est-il que José Mauro De Vasconcelos signe ici un roman de 250 pages plein de vie et de douleur, de larmes et de rires, de pauvreté et d'intelligence.
Mon bel oranger, c'est la petite histoire de Zézé, qui à cinq ans sait déjà lire et comprendre beaucoup (trop) de choses sur son entourage : sa famille, les gens de sa rue ne connaissent que lui. Car Zézé est régulièrement poussé par "le Diable" à commettre petits et grands délits. Alors on le bat. De plus en plus fort. Jusqu'au jour où Zézé croise la route chromée du Portugais... Une amitié adulte/enfant très belle va naître puis périr.
Ce roman est écrit dans la langue qu'il mérite, une langue franche, très "parlée", ancrée dans le quotidien populaire des Brésiliens de 1969. Ce roman et cette langue, l'oranger de Zézé en est le symbole.
250 pages, Livre de Poche Jeunesse - 4,92 €