31 mai 2007

(BD) Miaou !

... Eh oui, "Miaou !", c'est le week-end... Et j'ai eu le plaisir de dénicher le tout dernier volume des Peanuts paru chez Rivages poche.

C'est une nouvelle compilation, après celle des Amours des Peanuts. Ici, une moitié du volume tourne autour d'un nouveau "personnage" : Pharaon, le chat de Frida.

Frida a en effet décidé de prendre un chat. Non pas par hasard, mais pour contrarier Snoopy qu'elle trouve prétentieux. En 1960-61, années de ces strips, je ne crois pas que Snoopy soit encore hanté par le chat du voisin. Snoopy hait les chats instinctivement, mais il est surpris en découvrant Pharaon : « C'est un CHAT, ça ?!! »

C'est la première fois que dans la bande à Charlie Brown, le succès de Snoopy est menacé par la concurrence animale. Snoopy déprime, il a des cernes autour des yeux, marche le museau bas et l'air hagard. En pleine nuit, il fait des allers-retours sur le toit de sa niche. Il n'arrive plus à dormir. Il n'arrive pas à oublier ce chat : « Impossible. C'est comme essayer d'oublier la bombe H ! »

La deuxième moitié du fin volume est un échantillon de Peanuts de très bonne facture : les exploits de Peppermint Patty en classe, lorsqu'elle doit préparer des exposés... les intempéries qui s'abattent sur la tête ronde de Charlie Brown lorsqu'il tente désespérément de mener son équipe de base-ball à une improbable victoire... Snoopy romancier... la petite fille rousse... la couverture de Linus... etc.

Un très bon Peanuts, dans une présentation revue et corrigée par Rivages poche. J'aime toujours autant l'illustration pleine page en couverture, et la brièveté du titre est à la fois paradoxale et intrigante. Continuez comme ça, les éditions Rivages ! On n'a pas encore trouvé mieux que vous pour patienter entre deux volumes de l'intégrale chez Dargaud...


83 pages, coll. Rivages poche / Petite Bibliothèque - 5 €

28 mai 2007

(BD) La Révolte d'Hop-Frog

Non, Gus n'est pas la première incursion de Christophe BLAIN dans l'univers du Western. Je viens de relire La Révolte d'Hop-Frog...

C'est une histoire écrite et dessinée à quatre mains : celles de David B., que j'ai découvert récemment grâce à ses Complots nocturnes, et puis celles de Christophe Blain, auteur de Gus et du diptyque Isaac le Pirate.

Hop-Frog. Le nom est emprunté à Edgar Allan Poe, le maître américain du conte fantastique, l'auteur des Histoires extraordinaires. L'allusion à Poe est d'ailleurs évidente, puisque le personnage éponyme lit ses œuvres à la page 33, et nomme ses compagnons comme les héros de E. A. Poe.

Nomme ses compagnons, oui. Parce que Hop-Frog est un guerrier... et une grosse potiche. Non, pas une potiche dans ce sens là. Une potiche, tout simplement. La Révolte d'Hop-Frog, c'est la révolte des objets contre les hommes. Les Indiens, et leur chef "le Vérolé" en premier, prédisent cette révolte, et pensent que c'est aussi la leur. La révolte pour le Nouveau Monde. Une réappropriation de la terre par ses premiers habitants. Mais "le Vérolé" a mal lu les signes.

Hiram Lowatt, un journaliste arrivé de la grande ville dans un accoutrement d'Indien comme on n'en voit que dans les westerns avec John Wayne, sait, lui, de quoi il retourne. Cultivé, il a entendu parler de la mécanique des fluides de Krümmer et Watkins. Il tente en vain de l'expliquer au sheriff et aux Marshalls, qui ne veulent rien savoir.

La révolte des objets commence avec le soulèvement, au sens propre, des traverses sous la voie ferrée. Tout un symbole pour défaire la conquête de l'Ouest. D'ailleurs les premières pages de la BD rappellent assez clairement le mythique Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone : une gare, un appareil de T.S.F. et un employé paniqué... Aux nouveaux venus qui pensent que Christophe Blain déjoue les règles du western : revisez vos westerns !

En 56 pages très poétiques, qui mêlent l'univers onirique de David B. et l'humour pinçant de Christophe Blain, l'intrigue avance très vite jusqu'à son terme, que je ne dévoilerai pas ici. On est très vite pris dans la révolte, parce que les auteurs ne découpent pas l'action en cours épisodes. Au contraire presque tout le récit se déroule sur un seul fil continu, et chaque page apporte de nouvelles péripéties, des changements de décor. Toute l'histoire se déroule en moins d'une journée, comme une bonne vieille tragédie classique.

Qui des Blancs, des Indiens ou des objets règnera au coucher du soleil ? Vous le saurez en lisant La Révolte d'Hop-Frog, l'histoire d'une potiche affranchie. L'un des « gros titres » de la collection Poisson Pilote.


56 pages, coll. Poisson Pilote - 9,50 €

Harlem Quartet

Je viens de terminer cet incroyable opus de James BALDWIN (1923-1986), et j'en ai encore des frissons tout le long de l'épine dorsale...

Harlem, années 50. Un groupe d'adolescents noirs se forme autour de l'amour du gospel. Ce sont principalement Julia Miller et son jeune frère Jimmy, et puis Hall et Arthur Montana, fils du pianiste Paul Montana. Hall est le narrateur de ce récit.

Julia est une gamine imbibé de religiosité. Elle prêche comme personne. Le truc d'Arthur, de Peanut, de Chuck, de Hall et plus tard de Jimmy, c'est plutôt la musique. Ils forment une joyeuse bande dont le succès va en grandissant. Le récit de Hall sur ces années d'insouciance est entrecoupé de poèmes du peuple noir, remplis de douleur et de foi.

Les années passent. Julia perd sa mère. Son petit frère Jimmy est envoyé dans le Sud chez sa grand-mère. Julia veille sur Joel Miller, son père. Mais Joel se saoule un peu trop souvent. Dans ses délires éthyliques, le visage de sa fille se confond avec celui de sa femme. Il commence à abuser de la situation, à exiger l'impossible de Julia, qui n'est encore qu'une adolescente. Et puis il se met à abuser d'elle, à la violer régulièrement, à tenter de former un ménage avec sa propre fille. A l'abri des regards, bien sûr. Alors Julia dépérit lentement, perd sa vocation religieuse, entre dans le doute et la honte.

A la même époque, Arthur découvre l'amour dans les bras de Chuck. Mais Chuck, tout comme Hall, doit partir en Corée faire la guerre pour le compte de l'Amérique blanche. A son retour, Chuck n'est plus qu'une épave paranoïaque hantée par ses démons. Jimmy, le petit frère de Julia, a grandi. Il attend Arthur depuis toujours. Mais il ne se "trouveront" vraiment que bien plus tard.

Pourquoi ce récit ? Peut-être pour raconter ces années qui furent cruciales pour la jeunesse afro-américaine. Sûrement pour évoquer la tentation de la foi, et l'amour absolu pour la musique, qui se fait témoin des origines comme du chemin parcouru.

Et puis Hall écrit "après-coup". Après avoir appris au téléphone, dès la première page, qu'un « chanteur nègre style mur des Lamentations, quasiment oublié » venait de trouver la mort dans la cave d'un pub londonien. Et ce cadavre de nègre, c'est Arhur, son frère.

Le récit de Hall sert alors sans doute à comprendre les spirales concentriques qui ont fait le destin de Chuck, marqué à vie par la guerre de Corée, de Peanut, disparu un soir de concert dans le Sud hostile, d'Arthur, assassiné, de Julia, revenue par miracle d'entre les morts.

L'écriture de James Baldwin est d'une incroyable sensualité et d'une incroyable musicalité. Les amours des personnages sont décrites par les beaux sentiments, avec énormément de finesse, mais aussi par leurs ébats sexuels, qui sont comme des chants d'hommage à la vie. Malgré tout.

Harlem Quartet, ce roman de James Baldwin, c'est l'une de mes plus importantes révélations littéraires.


694 pages, coll. Bibliothèque Cosmopolite - 12 €

20 mai 2007

Tchi Tcha !

Ce n'est pas que je ne lis pas, c'est que je vois pas mal de films en ce moment :

- d'Alfred HITCHCOCK, Vertigo, Psycho, The Man who knew too much...

- de Martin SCORSESE, Taxi Driver, palme d'or à Cannes 1976 avec Robert de Niro et Jodie Foster...

- de Woody ALLEN, September et Hannah and her sisters, deux beaux films avec Mia Farrow et Diane Wiest, ainsi que La Rose pourpre du Caire...

- de AUDIARD (en tout cas pour les dialogues), Un singe en hiver avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo...

Alors voilà, mes soirées sont bien occupées par le cinéma. Ma manière à moi de m'imaginer sur la Croisette, en ce joli mois de mai pluvieux... :)

11 mai 2007

(BD) Gus

Gus, c'est la nouvelle BD de Christophe BLAIN, l'auteur du fameux Isaac le Pirate.

Gus n'est pas un poor lonesome cowboy : il se balade toujours avec ses deux acolytes, Clem et Gratt. Ils vivent d'attaques de train et de banques, dans le farwest américain, qui ressemble ici plus ou moins à un no man's land.

Dans ce désert d'hommes, quelque part au loin, au-delà des rochers et des plaines, se trouve une bourgade réservée aux initiés. Là, les femmes sortent seules dans les saloons, dansent librement, donnent des rendez-vous galants. C'est là que Gus entend passer un peu de bon temps. Clem et Gratt seront pourtant plus chanceux que lui.

Ce volume est fait de plusieurs histoires, plusieurs épisodes de la vie du trio, qui ne sont pas situés précisément dans le temps ni dans l'espace. La première histoire, qui ne compte pas dix pages, est peut-être la meilleure. Elle s'intitule, comme ce premier volume, "Nathalie". Gus s'est amouraché d'une jeune allumeuse qui va bientôt se marier, mais qui continue de lui écrire des lettres qui sentent bon. Dès qu'elle doit passer en ville, Nathalie ne manque pas de rallumer le feu dans les pantalons de Gus. Sans jamais rien consommer.

Alors Gus passe ses journées dans un état d'excitation absolument dingue, à saoûler Gratt et Clem en leur demandant s'il faut continuer à appeler Nathalie. Il reçoit une lettre qui le met dans tous ses états, puis il va à la fenêtre, allume un clope et déclare au milieu d'une fumée rose bonbon, l'œil pointé vers l'horizon : « J'ai envie de baiser, moi. » Pour le distraire, Clem et Gratt l'emmènent attaquer un train : ça le soulagera ! A la toute fin du volume, pourtant, l'obsession de Nathalie réapparaît...

Avec son long nez et ses grandes mains, on peut dire qu'il est aigu, Gus. Mais Nathalie baille, ah...

De belles pages format 24x32 qui sentent bon la colle à papier. Une de mes plus belles BD depuis septembre !


80 pages, éd. Dargaud - 13,50 €

10 mai 2007

René

Le périple éditorial de René est des plus étonnants. Lorsque vous achetez aujourd'hui ce court récit de 45 pages environ, il est souvent accompagné d'un autre récit du même auteur, Atala. Tant et si bien qu'on pourrait croire que "Atala & René" sont une seule œuvre. C'est loin d'être aussi simple.

Atala est un récit publié par François-René de CHATEAUBRIAND, le plus romantique des Bretons, pour la première fois en 1801. En 1802, le même auteur sort un récit/essai sur la religion, et en particulier sur la figure du Christ, intitulé Génie du Christianisme. Cet essai comprend deux récits qui sont donnés comme des illustrations contemporaines du propos de l'auteur : ce sont "Atala" et "René", qui n'ont pas encore valeur d'œuvres à part entière.

En 1805, alors que le public plébiscite les deux textes en question, l'auteur les publie enfin séparément, comme deux œuvres originales : Atala et René viennent de (re)naître !

Plus tard, enfin, dans les années 1820 si ma mémoire est bonne, Atala et René sont réincorporés... dans une nouvelle œuvre, Les Natchez, qui est le récit romancé du séjour de Chateaubriand au sein des tribus d'Indiens lors de son voyage en Amérique.

Curieuse anecdote, non ?

René est considéré comme un récit très autobiographique. Son intrigue est censée correspondre à la fin de l'adolescence de l'écrivain. Excepté qu'au lieu de se dérouler à la fin du XVIIIè s., dans les mois qui suivent la Révolution française de 1789, l'histoire de René se déroule au début du XVIIIè s., en 1725 précisément.

En 1725, donc, René, jeune Français romantique, débarque sur le continent américain. Arrivé parmi les Natchez, cette grande tribu qui cohabite avec les Français dans les nouveaux territoires de Louisiane, il se fait adopter par Chactas, un vieux sage, un Sachem. Ce dernier lui donne une femme, mais René ne consommera pas le mariage. Mélancolique et ténébreux, il préfère s'isoler dans les forêts profondes.

Un jour, lors d'une chasse au castor, René demande à Chactas de lui raconter l'histoire de sa jeunesse. C'est le récit d'Atala...

Une lettre venue d'Europe vient agraver la tristesse de René. Chactas lui demande de faire à son tour le récit de ses déboires sentimentaux. C'est le récit de René. L'histoire d'un amour incestueux entre René et sa sœur aînée Amélie. Si je vous en dis plus, je vous dirai tout, parce que tout ça se lit très rapidement.

Le style de Chateaubriand va dans l'excès. Le récit est autobiographique et l'auteur est complaisant. Plus tard, dans ses Mémoires d'Outre-Tombe, l'auteur regardera cette même période de sa vie avec un peu plus de sens critique. René est bourré de réflexions sur la vanité de l'Homme, sur les désillusions dans les rapports humains, sur la métempsychose.

C'est bien beau tout ça, à condition de se laisser aller sans ironie. A 15 ans, beaucoup de garçons adorent. Plus tard, ça dépend des goûts et des moments.

45 pages, coll. Folio - 5,10 €

08 mai 2007

Cosmopolis

Don DELILLO est paraît-il l'un des grands auteurs américains contemporains. Un pote à Paul Auster. Il fait des récits qui se passent à New York, la « Cité de Verre » de la côte Est, la plus européenne des villes américaines, la capitale économique des Etats-Unis, bref : the Big Apple.

Cosmopolis raconte la vie et les œuvres pas franchement charitables de Eric Packer, un golden boy riche à s'en faire exploser l'ego. Eric a su garder des goûts simples, authentiques : il a un vaste appartement dans l'immeuble le plus cher de la ville, monopolise deux ascenceurs pour lui seul : l'un propageant une musique douce, l'autre un rap tribal entêtant et engagé. Il déambule toute la journée dans sa limousine blanche longue comme un paquebot, blindée, tapissée de liège, carrelée de marbre, bourrée de gadgets électroniques.

Eric boursicote. Il spécule sur le yen. Il y engage quelques centaines de millions de dollars par jour. Il s'est marié à une riche héritière avec qui il n'a jamais fait l'amour. Il faut dire que ça défile, tous les jours dans la limo d'Eric. Ses larbins analystes financiers, bien-sûr. Mais aussi son docteur, qui vient chaque jour lui tâter la prostate à l'aide d'un gant en caoutchouc (opération de gymnastique qui n'empêche pas Eric de continuer à scruter ses écrans où défilent des chiffres en longues lignes perpendiculaires). Et enfin ses maîtresses, colorées ou ternes, jeunes ou moins jeunes, frigides ou nymphomanes.

Ce qu'Eric n'a pas anticipé, c'est que son médecin lui dise, ce matin-là, que sa prostate est asymétrique...

A partir de cet instant, le yen fait des siennes, Eric croise sa femme qui lui reproche de puer le sexe, son garde du corps devient insolent, la limo est prise dans une émeute anticapitaliste en plein cœur de New York. Eric s'apprête à perdre toute sa fortune. Il engage les millions de sa femme, non sans une certaine excitation perverse car il est certain de les perdre avec le reste.

Don DeLillo compose son récit préapocalyptique à la troisième personne, mais la plupart du temps nous suivons les pensées égocentriques de son héros. Antipathique garçon dont le succès arrogant symbolise l'économie américaine en cette année 2000, juste avant le traumatisme, l'assassinat. D'autant que les tours jumelles ne sont étrangement pas nommées dans ces quelques 191 pages, mais la limo d'Eric, autre symbole phallique manifeste, les remplace avec avantage.

On est en 2000, « un jour en avril », et DeLillo, à force de se rapprocher d'Eric Packer, ne peut pas ou ne veut pas écrire autrement que s'il vantait le style de vie de son personnage. Même les détails dérisoires n'abaissent pas le jeune homme, en effet. Il a raison de tout, il a raison tout court, puisqu'il est riche. Alors au bout de quelques dizaines de pages, j'avoue m'être demandé si DeLillo faisait dans l'exercice de style, ou s'il écrivait mal, tout simplement. Parce que des phrases alambiquées, parce que des termes abstraits, parce que des dialogues improbables, même dans un mauvais film. A trop vouloir nous emporter dans une fable allégorique, DeLillo flirte avec les bouquins d'anticipation de seconde zone.

Sauf que !

Sauf qu'Eric doit mourir en 191 pages. C'est écrit. Et Don DeLillo a la bonne idée de composer ici un récit à trois voix : celle d'Eric, indirecte. Celle du narrateur, plus ou moins compromis avec Eric. Et puis, plus intéressante, celle de l'assassin d'Eric, un certain Benno Levin, ou Richard Sheets, qui se confie dans son journal intime, avant et après le meurtre. Et là c'est incroyablement bien écrit, dans le style des Carnets du sous-sol de Dosto, ou des dernières pages de Invisible man de Ralph Ellison.

Malgré cet équilibre auquel DeLillo atteint tout juste, nous faisant préférer dans le jeu des sept familles de la société contemporaine celle de l'assassin à celle du golden boy, ce récit comporte de (trop) longs passages dans lesquels une pensée tourne à vide, imbue d'elle-même et de capital. Plusieurs passages sur la musique m'ont paru ridicules et caricaturaux. DeLillo, plaçant son récit à la veille des attentats du 11 septembre 2001 à Manhattan, paraît fasciné par les obsèques populaires d'un rappeur, les attentats suicide d'un entarteur au nom bien français, les pratiques sexuelles un peu exhibitionniste et un peu maso. Ça fleure bon le quinqua qui veut se faire peur, et qui veut continuer à avoir l'air d'être de son époque.

En réalité, Don DeLillo écrit ici, en 2003, l'oraison funèbre d'un certain vingtième siècle. Mais ce faisant, il n'est en rien plus moderne qu'un Zola à la fin du dix-neuvième... A force de plonger leur lecteur dans la merde et le stupre, tous deux en oublient l'amour du mot. Ils écrivent au service d'eux-mêmes, de leur œuvre et d'une prétendue (post)modernité, mais ils n'ont pas confiance dans la littérature pour dépasser les époques. C'est bien dommage.


191 pages, coll. J'ai Lu - 4,80 €