06 novembre 2007

(BD) Avalanche de gaffes

Mon billet sur Siri Hustvedt traîne un peu ; j'ai pris un mauvais pli depuis septembre, je l'avoue.

Mais qu'à cela ne tienne (hein, pas vrai ?) ! !

Ce week-end, en famille, dans le cocon bien chaud des chambres où nous grandîmes, j'ai relu deux albums de Gaston. Je veux dire deux albums de Franquin : Gaffes en gros, numéro 100 de la collection BD poche, et Le Cas Lagaffe, au format habituel.

Retrouver Gaston, c'est comme rentrer à la maison. Je veux dire celle des parents, bien sûr, parce que la mienne... ben je ne l'ai pas encore trouvée, je crois. Gaston, il porte un pull vert en laine angora, des pantoufles anti-sexe, un jean immémorial... et la tignasse de Plantu. Pour schématiser.

Quand j'étais pion, il y a dix ans, des élèves m'avaient surnommé Gaston. Allez-y, marrez-vous. Je l'ai su la dernière semaine, à l'heure où les ados, déjà nostalgiques, confient le fond de leur âme au premier venu.

Mais revenons-en à Gaston : dans Le Cas Lagaffe, il y a un nombre incroyable de ratages de signature de contrats entre Prunelle et De Mesmaeker. Et ça soulage, mon dieu, de voir Franquin s'acharner sur ce "grand patron" (comme on dit aujourd'hui) à coups de cactus, de boîtes de conserves balancées du cinquième étage par la mouette rieuse, de pots de peinture rouge censés dissuader les cambrioleurs, des griffes acérées du chat dérangé en pleine sieste dans les beaux fauteuils de la salle de réunion.

Relire Gaston, c'est aussi s'épater à toutes les cases avec le design des meubles, les coiffures et les fringues, les modèles d'autos et de motos, l'allure des flics dans la rue. Les cases de Franquin sont remplies, elles débordent, le trait n'est pas net, les détails encombrent, l'écriture devient calligraphie, change d'épaisseur, de couleur et sort des bulles.

Gaffes en gros rassemble des gags plus précoces. Prunelle n'est pas encore véritablement présent : c'est Fantasio qui tient son rôle. Et Spirou, véritable héros des bureaux, fait une apparition aussi imposante que le nom de Dupuis répété à satiété.

C'est déjà une époque lointaine de la BD, mais bon sang ce que c'est bon !


Gaffes en gros, coll. BD poche n° 100 - env. 3 € en occasion
Le Cas Lagaffe, éd. Dupuis - 8,50 € neuf
Le site officiel et pixélisé de Gaston Lagaffe, c'est ICI ! !

3 commentaires:

Tanguy a dit…

Dans mes bras !

Nicolas a dit…

Purée, le nombre de fois où tu as écris ce commentaire sur le BàL... pourtant il ne s'est encore rien passé entre nous... bizarre...

Tanguy a dit…

Oui, je le reconnais, ça me prend parfois.