Métaphysique des tubes
Voici le deuxième roman que j'ai lu d'Amélie NOTHOMB. Cette fois, c'est un des "gros" titres...
Métaphysique des tubes reprend en fin de compte une période sur laquelle Biographie de la faim m'avait déjà renseigné : la p'tite p'tite enfance d'Amélie, entre 0 et 3 ans pour être précis, avec quelques anticipations, comme d'habitude, sur l'âge ado et l'âge adulte.
La narratrice prend le prétexte d'une métaphore filée sur le tube digestif ("moi" se résumant à "un tube") pour enquiquiner son lecteur sur 40 pages introductives. C'est la méthode Nothomb. On aime ou on n'aime pas. Il faut juste ne pas trop s'en inquiéter, car systématiquement au bout de 40 pages notre chère Amélie en a marre à son tour, arrête les jeux verbaux faciles et les blagues de comptoir et aborde à son vrai sujet.
Ici, donc, la tendre enfance, et ses premiers souvenirs. Jack Kerouac prétendait se souvenir très distinctement de sa vie à partir de ses trois ans, mais là j'avoue qu'Amélie Nothomb m'a bluffé : elle se rappelle jusqu'à sa naissance. "Aaaaahhh, mais noooooon, c'est vrai, c'est PAS autobiographique !!" Ouf, la précision sauve l'artifice romanesque...
Que dire ensuite, si ce n'est que Métaphysique des tubes se lit facilement et très agréablement, qu'il y a redite sur plusieurs dizaines de pages entre Métaphysique des tubes et Biographie de la faim (remarquez comme je joue à la redite à mon tour... ), et que somme toute c'est un peu moins subtil.
A lire pour se faire une opinion, tout comme Stupeur et tremblements. Mais si vous êtes prêts à découvrir un vraiment bon roman de Nothomb, choisissez plutôt - c'est mon avis - Biographie de la faim ou Le Sabotage amoureux.
162 pages, coll. Livre de Poche - 4,50 €
6 commentaires:
16 pages ?! :) C'est pas un peu court pour un roman autobiographique sensé retracer sa longue vie de 0 à 3 ans...?
Plaisanterie à part, au vue de tes 2 chroniques successives sur Amélie Nothomb, je me laisserai tenter plus facilement par la "biographie de la faim" (juste histoire de retrouver un peu de Stupeurs et Tremblement).
Gloups ! Merci... en fait, c'était pour voir si j'avais toujours quelques lecteurs qui suivaient... :p
Ben, en fait, je crois bien que tu es mon unique lecteur, et que le compteur défile grâce aux machines à spams...
Je suis content de t'orienter plutôt vers Biographie de la faim que vers Métaphysique des tubes : à mon avis il est franchement meilleur.
Rien n'empêche pour autant de lire le second, of course : Nothomb écrit des livres qui se lisent vite et bien.
PS : si un improbable autre lecteur lit ceci, qu'il sache que je le considère très hautement comme un moins que rien, un pleutre, un dégénéré. Voilà. :)
L'improbable autre lecteur (qui est en fait une lectrice) te dit merci!!
Moi je préfère "Hygiène de l'Assassin"...
Non mais franchement, qu'est-ce que tu fous sur mon blog à cette heure ?!!
:)
Petit rappel : en référence au message 1, je n'avais lu que "Stupeur et Tremblements".
Des chroniques lues sur Amélie Nothomb, ici ou là (surtout ici, d'ailleurs), m'a donné l'envie de poursuivre la découverte de son univers. Et j'ai enfin osé franchir le pas avec "Hygiène de l'Assassin".
Intéressant et je compte poursuivre, petit à petit, des investigations sur le sujet. Par contre, étant une auteur assez prolifique, je sais pertinnement que tout ne se vaut pas...
Alors ami(s) internaute(s), si vous me disiez quelles sont les romans d'Amélie indispensables et ceux dont on peut s'en passer... (j'ai dejà pris note de biographie de la faim)
Moi j'ai bien aimé, même si je n'ai pas lu les chez-d'oeuvre d'Amélie Nothomb et je ne peux dans ce cas pas faire de comparaison littéraire, mais c'est rafraîchissant, et j'ai vraiment l'impression d'être dans la tête d'une petite fille de 3 ans qui se prend pour Dieu, ce qui n'est pas totalement faux à la base :p
Enregistrer un commentaire