13 septembre 2007

Il est minuit, Charlie Chaplin

Un billet posté par une lectrice qui a du temps libre...

Charlie Chaplin a été dérangé en pleine nuit par un individu aux cheveux trempés, qui l’a sommé d’abandonner son film en cours (le futur Monsieur Verdoux) et de ne pas s’approcher de Fiona Sullivan. Doué d’un flegme tout britannique, Chaplin n’a pas peur, ne connaît aucune Fiona Sullivan, mais n’a pas – vraiment pas – besoin de défrayer la chronique américaine qui ne le porte déjà pas dans son cœur, après ses divorces retentissants et ses prises de positions sur le front russe qui le font passer pour un rouge. Et puis, surtout, il n’aime pas être dérangé.

Enfin, Toby Peters et sa clique d’amis tout droit sortis d’un cirque (un ancien boxeur poète, un nain mélomane, un dentiste dont la plaque indique « DHC, Sp.ID », ce qui signifie Dentiste Hors du Commun, spécialiste en innovations dentaires… Masochistes, voilà un dentiste fait pour vous !) découvrent que le suspect a peut-être déjà tué cinq femmes…

Toby Peters, que l’auteur de ce blog adooore, vaincra-t-il son mal de dos chronique ? Parviendra-t-il à faire bon usage de .38 sans se tirer une balle dans le pied ? Charlie Chaplin cédera-t-il au chantage ? Les soupapes de la Crosley tiendront-elles jusqu’à la fin ?

Agaçante au début, l'écriture de Stuart KAMINSKY devient très vite comique par la multitude des détails qui ancrent l’histoire dans le quotidien d’un détective privé miteux qui aime remarquer les choses insignifiantes qui l’entourent, même quand il est dans une situation très très embarrassante.

« J’étais adossé à la pierre tombale d’un certain Samuel Sidney Talevest. La nuit était tombée et dans le froid, quelque part, un homme me cherchait avec sa torche électrique, mon arme au poing.
Son plan était simple : me tuer et prendre ce que j’avais dans la poche. Le mien l’était aussi : rester en vie. Il y aurait forcément un malheureux dans l’histoire. »


Tout le roman est ensuite un retour en arrière de quatre jours, jusqu’à ce que l’on retrouve à nouveau Toby Peters, la cheville foulée, caché derrière la tombe de Samuel Sidney Talevest... « La situation ne pouvait guère empirer. C’est alors qu’il se mit à pleuvoir. »... quelques pages avant le dénouement.


255 pages, coll. Rivages Noir - 9 €

2 commentaires:

Nicolas a dit…

L'auteur de ce blog vaincra-t-il son mal de dos chronique ? C'est ça, la vraie question... :/

En tout cas merci pour ce billet : j'ai bien envie de relire un petit Kaminsky, moi, maintenant... :)

Anonyme a dit…

Tu m'as donné une idée de lecture !