13 juillet 2007

Mémoires d'un amant lamentable

« Celia, le dernier numéro de mon petit calepin. J'avais déjà investi un demi-dollar en téléphone. Je me souvenais très bien de Celia, une petite avec des verres de contact, la fesse plate mais suffisamment de poitrine pour remplir deux soutiens-gorge. Plutôt mignonne, mais, malheureusement, intellectuelle. Elle habitait Greenwich Village et ne se séparait jamais, même pour aller au petit endroit, d'un bouquin de Spinoza.
Ce dernier numéro ne m'emballait qu'à moitié, mais, si vous vous êtes déjà trouvé seul dans une chambre d'hôtel, une pluie fine et glaciale battant les vitres, tandis que, dehors, les klaxons des taxis évoquent pour vous des couples énamourés se ruant vers de larges divans, vous savez qu'il ne vous reste comme choix que de vous précipiter du haut de l'Empire State Building, ou dans les bras de Celia. »


Groucho MARX vieillissant publie ce livre de fausses confessions ou de vraies blagues en 1963. Il n'y a pas grand chose à en dire. C'est une série de chapitres courts illustrant un seul et même credo : il faut s'amuser de tout, quel qu'en soit le prix.

Les amateurs de Woody Allen reconnaîtront ici des traits communs. Beaucoup de bons mots, sous la plume de Groucho, viennent de situations amoureuses ou de personnages particulièrement cocasses. Ça se lit avec délectation et sans pouvoir se résumer. C'est un répertoire de citations rempli à ras bord.

Ce livre m'a fait éclater de rire des dizaines de fois, et ça n'est certainement pas une qualité négligeable, même pour les très studieux lecteurs de ce blog. N'est-ce pas ?


216 pages, coll. Points-Virgule - 3 €

2 commentaires:

Anonyme a dit…

JOYEUZANNIVERSAIRE, cher Blog à Lire !
2 ans et toutes tes dents, c'est pas magnifique ?

(PS : ... non, je ne sponsorise pas Laurent Voulzy... )

Nicolas a dit…

Merci fille de juillet, c'est très sympad'y avoir pensé... :)


... moi-même, ça m'est revenu en fin d'après-midi... :/