21 janvier 2008

Mémoires glacées

Parlons chiffré : si vous faites partie de ces lecteurs vicieux qui aiment autant le travail du style que le contenu des livres, alors ce livre risque de vous satisfaire à 50 %.

Nicolas VANIER est une personnalité française qui jouit d'une bonne presse. C'est d'abord un aventurier, mais aussi le réalisateur de plusieurs documentaires, moyens et longs métrages. Il s'est engagé très tôt dans la défense de la nature, plutôt façon Nicolas Hulot que Brigitte Bardot.

Et il écrit, et semble avoir ses lecteurs.

Ce bouquin m'a été offert par les éditions XO, via la "Masse critique" de Babelio. J'ai donc quelque remords à le critiquer...

Alors soyons franc mais bref : les histoires courtes que racontent ici Nicolas Vanier m'ont au départ fait bailler comme un documentaire sur la reproduction des loutres sur Arte le samedi soir en prime time. Puis, sans m'en rendre compte, j'ai accroché. J'y pensais le jour, j'y pensais le soir, je voulais continuer... Et pourtant, c'est écrit dans une langue extraordinairement plate. Les tentatives d'effets de style sont foireuses. La page est ampoulée de métaphores à vous en donner la nausée.

Peut-être est-ce la raison pour laquelle, après avoir passé deux ou trois jours sans toucher au gros bouquin, je n'ai pas réussi à m'y remettre.

Sur la moitié du livre que j'ai lue, je pense pouvoir dire qu'il y a là matière à un sacré dépaysement, et même à faire des scenarii vraiment pas banals. Au-delà de ça - mais ce n'est déjà pas mal - et même en lisant vite, l'absence totale de style risque de vous gêner. Vous êtes prévenus.


330 pages, éd. XO - 19,90 €
livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

13 commentaires:

Anonyme a dit…

Et il coute 150 balles en plus ! Ca fait 75 folios à 2 euros xD

Nicolas a dit…

Oui, enfin là tu t'emmêles carrément entre euros et francs, quand même... :/

Julie Delporte a dit…

Pour être un bon critique, il faut ravaler ses remords à critiquer. Surtout pour ce genre de raison.

Nicolas a dit…

Merci de passer pour me donner la méthode à suivre. C'est gentil. ;)
Mes remords n'étaient qu'un brin de politesse à l'égard des éditions XO qui m'ont envoyé le bouquin gracieusement. Je ne suis pas journaliste et c'est donc la moindre des choses de remercier pour le cadeau.

Julie Delporte a dit…

Bon explique moi ce que tu fais sur ce blogue, si ce n'est pas du journalisme. On peut être poli et honnête. Tu t'en es très bien tiré.

Signée l'espère de donneuse de leçon plus jeune que toi.

Nicolas a dit…

Ben, petite jeune, j'aimerais bien être journaliste comme toi, mais c'est pas le cas.

Ce que je fais ici ? Je tiens un carnet de lectures personnel, pour ne pas oublier trop vite les bons et les moins bons livres que je lis. Et il se trouve que par accident quelques personnes m'ont fait la gentillesse de me lire, occasionnellement ou régulièrement.

Ça ne fait pas de moi un journaliste, c'est-à-dire quelqu'un pourvu à la fois d'une déontologie professionnelle et d'une méthode d'investigation professionnelle.

Mais merci du compliment, et de la leçon.
:)

Julie Delporte a dit…

Oh bah c'est moins drôle quand tu mets ces mots là : déontologie, professionnelle, méthode. Je pense que je vais revenir aux carnets :(

Nicolas a dit…

Hé hé... c'est tentant, hein, de ne pas être journaliste ?
;)

Julie Delporte a dit…

J'y réfléchis sérieusement.

Nicolas a dit…

Tu veux qu'on échange ?
:)

Julie Delporte a dit…

Haha... Tu sais quoi ? je vais reprendre mes études de lettres, pour étudier la BD dans l'objectif d'être peut-être un jour prof de BD à l'université. Car ça va venir, crois-moi.

Nicolas a dit…

J'ai eu l'idée d'un mémoire de maîtrise de Lettres modernes sur la BD, c'était... en 1999, je crois. J'ai commencé à prospecter : un prof de la fac se disait ouvert à ce genre de sujet.
Un jour, en lui parlant de BD justement, j'ai évoqué Bourgeon, qu'il ne connaissait pas.
Ça m'a foutu le vertige, comme si moi je lui avais dit que je ne connaissais pas Jules Verne.

Bref, les postes existent déjà, sûrement. Et sûrement aussi qu'ils sont réservés à des agrégés. En tout cas, c'est comme ça en France.

Mais c'est une excellente idée de creuser la BD, je suis d'accord avec toi. De là à lâcher le journalisme, te connaissant un peu, je trouve ça dommage : moi j'apprécie ton regard, le ton avec lequel tu traites tes sujets, que ce soit à la radio, sur ton blog ou dans "Quartier Libre".

Voilà, j'ai tout dit.

Pour le reste, clique sur le canard.
:)

Julie Delporte a dit…

Enfin la radio et mon blog, c'est bénévole. Le Quartier Libre universitaire. Dans deux mois m'attends la vraie vie...