(BD) Ojingogo
"Ojingogo", c'est le titre d'un fanzine où l'on trouve les belles planches de Matthew FORSYTHE. A propos du gars, sachez qu'il est né en 1976, qu'il a eu un tricycle étant môme, que plus tard il lisait les X-Men, que sa guitare le démangea côté hard rock, qu'il roula à moto avant de se mettre au boulot. Depuis, il a tant et si bien bossé que "The Montréal Mirror" déclare à propos de son œuvre qu'elle est, je cite « brilliant and beautiful ». Il a raflé quelques awards au passage... bref.
Voici donc le second tome d'une petite aventure un peu lunaire. Le personnage est une petite fille avec des jambes comme des courgettes. Son regard est japonisant, elle a la coiffure de Dragon Ball. Tout ça n'est pas muet, non non : c'est écrit en martien. Et quand un martien pleure, ça fait « sniff ». Bon, il faut le savoir, c'est tout.
Il y a deux ou trois histoires en parallèle. On croirait au départ que l'auteur se préoccupe davantage de l'esthétique que du fil narratif, mais que nenni ! Car les personnages reviennent plusieurs pages plus loin, par épisodes comme dans une série. Ils avancent donc, ils suivent leur fil conducteur. Ils sont reconnaissables, et aussi ils gagnent peu à peu une psychologie : la petite fille est aventureuse, courageuse, casse-cou et un peu forte en gueule. On dirait un peu Lucy des Peanuts, mais là je fais une fixation, je crois... Sinon, il y a le personnage que j'appellerais volontiers "le carré" : il est gentil, il plonge la main dans sa gueule pour vous en sortir un téléphone, un jeune chiot, des cadeaux toujours très opportuns. Et il dit « ak ! », et ça c'est du martien, pas du français, enfin je crois.
Et puis, et puis... il y a d'autres personnages, parfois des formes vaguement humaines. Des bandelettes façon Laurel et Hardy qui ont faim, des poissons d'avril sur deux double-pages, un poulpe qui rétrécit tel Alice. D'ailleurs Miss courgette est elle aussi passée de l'autre côté du miroir de Montréal... La vraie vie, c'est par où ?
32 pages, Coming up for air - achetez ou lisez en cliquant le lien !
4 commentaires:
Je me demande si le fait d'être anglophone dans une ville pleine de francophone est à l'origine de ce langage martien.
J'aime beaucoup ton texte, surtout la fin.
Merci pour le bons pensées. Julie, t'es demi-correcte de l'origine d'Ojingogo. Deux ans passe, j'etais le seule anglophone dans mon ville au Corée :)
Hey, super ! Un commentaire de Matthew !
:)
Merci Matthew pour ton commentaire, et merci aussi pour le "Feedbot" : very nice !
Very cool article and great that Mat dropped you a line. Must be nice to get a message from a martian!
Hey nic, I've been searching for your other jazzy spot - where'd it go? ;(
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